La formation par la recherche

Après un début de carrière à l’Observatoire de Paris, où il a notamment développé de nouvelles horloges à atomes refroidis par laser, Pierre Lemonde a exercé pendant près de dix ans des fonctions de diplomatie scientifique et universitaire, en ambassade à Pretoria puis Pékin. En 2019, il a rejoint Grenoble et l’Institut Néel, reprenant une activité de recherche sur les technologies quantiques et diverses fonctions institutionnelles au Comité National de la Recherche (élu en section 4) ou encore sur le site de Montpellier où il exerce en tant qu’adjoint au Directeur Scientifique Référent pour le CNRS.

Il aborde aujourd’hui un nouveau défi professionnel en prenant la direction du collège doctoral de l’UGA. « Les doctorants sont les poumons des laboratoires et il n’est pas de politique de recherche ambitieuse sans politique doctorale à la hauteur. Le doctorat est aussi le plus haut diplôme de l’enseignement supérieur et joue un rôle croissant dans l’innovation. On touche donc à toutes les missions fondamentales de l’université. » avance le nouveau directeur. « D’un point de vue plus politique, le sujet doctoral concerne l’ensemble des composantes de l’UGA, un point particulièrement intéressant dans le contexte de structuration du site grenoblois, dont le rôle de modèle à l’échelle nationale est largement reconnu ».

Un mandat sous le signe de l’attractivité du doctorat

Dans un contexte national où les inscriptions en thèse sont à la baisse, il entend placer son mandat sous le signe de l’attractivité du doctorat. « Beaucoup a été fait à Grenoble pour améliorer les conditions de vie des doctorants, s’assurer par exemple qu’ils disposent de ressources financières suffisantes, et l’UGA reste relativement épargnée par la baisse du nombre de doctorants. Mais un travail de fond est à poursuivre pour améliorer la reconnaissance du diplôme dans le pays. C’est le sens de nombreuses actions déjà engagées par le Collège doctoral et que j’entends développer : faciliter la poursuite de carrière et la valorisation des compétences acquises, qui vont bien au-delà de connaissances très pointues sur un domaine de recherche, favoriser l’entreprenariat doctorant sont deux exemples d’actions prioritaires ». L’attractivité internationale est un autre enjeu important, après les années de pandémie qui ont conduit à une érosion de la fraction de doctorants étrangers. « J’espère modestement que mon expérience dans le réseau diplomatique pourra contribuer à une amélioration » souffle Pierre Lemonde.

« Un doctorat réussi est une expérience unique où l’on repousse pour la première fois, par un travail personnel, les frontières de la connaissance. Elle se double souvent d’une aventure humaine particulièrement riche. Mettre en place les conditions de ces réussites est la vocation et la fierté du Collège doctoral, au service des jeunes chercheurs que sont les doctorants. » déclare-t-il pour conclure.