Claire HUGONNIER a reçu le prix de thèse académique 2022 pour ses travaux de recherche parmi les docteurs diplômés en 2021.
Intitulé de la thèse : Étude ethnographique et argumentative d’un mouvement contestataire à la « PMA pour toutes » : entre revendication et dissimulation.
Favorable à la modification des lois de bioéthique de 2011, Emmanuel Macron a fait de la procréation médicalement assistée (PMA) accessible à toutes les femmes, une mesure phare de son programme présidentiel lors des campagnes de l’année 2017. Ces techniques de procréation médicale étaient alors déjà accessibles aux couples hétérosexuels, mariés ou non, en âge de procréer et pouvant justifier d’une vie commune depuis plus de deux ans. Par la révision de l’article 1 de ces lois bioéthiques (relatif, entre autres, à la PMA), il a été alors question d’étendre les conditions d’accès aux couples de femmes et aux femmes seules, ce qui, en est venu, par la suite à supprimer le critère médical d’une infertilité attestée au sein d'un couple. Ce processus législatif a suscité de nombreux débats et controverses en France. Le collectif d’associations « Marchons enfants ! », formé pour l’occasion, a affirmé une franche opposition à ce projet de loi et a montré sa volonté de se mobiliser pour faire reculer le gouvernement français et tenter, in fine, de faire échouer cette tentative de légifération. Inscrit dans le domaine des sciences du langage, et plus particulièrement en sociolinguistique critique, ce travail de recherche consiste à étudier ces discours d’opposition et de contestation face à ce possible changement des droits reproductifs et sexuels.
À partir d’un travail de terrain ethnographique auprès de plusieurs associations activistes (La Manif pour tous, Alliance Vita et les Associations familiales catholiques) entre décembre 2018 et janvier 2020, cette étude a pour objectif de déconstruire ces discours d’opposition afin de comprendre quelles stratégies discursives et idéologies sont mobilisées à des fins de persuasion et, ce faisant, d’interroger les conditions de cette expression militante dans le débat public (dicible, indicible, limites de la liberté d’expression).
Mots clés : Sociolinguistique critique, Ethnographie, Analyse du discours, Argumentation, Discours contestataire
École doctorale : ED LLSH - Langues, Littératures et Sciences Humaines Laboratoire d’accueil : Laboratoire de linguistique et didactique des langues étrangères et maternelles (LIDILEM – UGA) Direction de thèse : Claudine MOÏSE et Dominique LAGORGETTE
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