Sarah Triclin, lauréate du Prix « Les Grandes Avancées Françaises en Biologie » de l'Académie des sciences

Distinction / Prix À la Une, Recherche
le  22 juin 2021
Sarah Triclin
Doctorante de l'Université Grenoble Alpes (UGA), Sarah Triclin a reçu le Prix « Les Grandes Avancées Françaises en Biologie » de l'Académie des sciences pour ses travaux de recherche "Les moteurs moléculaires détruisent les microtubules". Sarah effectue sa thèse au sein de l'École doctorale de Physique et au Laboratoire Physiologie Cellulaire & Végétale (LPCV - CEA / CNRS / Inraé / UGA).
Sarah Triclin, dont la thèse intitulée « Mise en évidence d'un nouveau mécanisme permettant le rajeunissement des microtubules » est réalisée au sein de l'École doctorale de Physique et au Laboratoire Physiologie Cellulaire & Végétale (LPCV - CEA / CNRS / Inraé / UGA) a reçu le Prix « Les Grandes Avancées Françaises en Biologie » de l'Académie des sciences pour ses travaux de recherche "Les moteurs moléculaires détruisent les microtubules".  La thèse est réalisée sous la direction de Manuel THERY.

Le Prix « Les Grandes Avancées Françaises en Biologie »

« Les Grandes Avancées Françaises en Biologie » (prix dotés par la Fondation Mergier Bourdeix) de l’Académie des sciences récompensent douze jeunes chercheurs, auteurs d’avancées scientifiques majeures en biologie publiées en 2019, 2020 et 2021 dans des journaux de très haut niveau.
Lancé en 2006, le concept est né du souhait de créer ou réactiver des liens et des échanges entre l’ensemble de la communauté scientifique française et l’Académie des sciences et renforcer ainsi la place et le rôle de cette dernière dans le paysage scientifique de notre pays. 

Les moteurs moléculaires détruisent les microtubules

Sarah Triclin : Les moteurs moléculaires détruisent les microtubules.pngLes microtubules sont des polymères en forme de tube qui servent de rail pour le transport intra-cellulaire. Ils sont parcourus par des moteurs moléculaires qui consomment de l’énergie pour changer de conformation et marcher dessus en tirant sur des cargos. Au cours de nos travaux nous avons découvert que ce faisant, les moteurs moléculaires abimaient les microtubules en leur arrachant des monomères de tubuline. La structure des microtubules étant instable, cela peut provoquer des réactions en chaîne et le désassemblage complet des microtubules. Comment est-il possible que l’évolution ait sélectionné un processus où les transporteurs détruisent la route qu’ils utilisent ? Nos résultats montrent que la structure des microtubules peut s’auto-réparer en incorporant de nouveaux monomères. Ce mécanisme protège les microtubules et même les rajeunit. Par ailleurs, il permet aux moteurs moléculaires de laisser une trace sur les microtubules qu’ils ont empruntés. Serait-ce une indication de leur passage pour les moteurs suivants ? 

Triclin S*, Inoue D*, Gaillard J, Htet ZM, DeSantis ME, Portran D, Derivery E, Aumeier C, Schaedel L, John K, Leterrier C, Reck-Peterson SL, Blanchoin L**, Théry M**. (2021) Nature Materials,
https://www.nature.com/articles/s41563-020-00905-0
*Co-premiers auteurs
**Co-derniers auteurs

Voir la présentation de Manuel Thery et Sarah Triclin

Publié le  19 juillet 2021
Mis à jour le  19 juillet 2021